Lundi 16 juillet 2001 : le sas de dépressurisation a été installé

Grâce à la sortie dans l'espace de deux astronautes aidés de robots, la station spatiale internationale est équipée depuis dimanche de son propre sas de dépressurisation.
Les astronautes Michael Gernhardt et James Really ont travaillé à l'extérieur de la station, tandis qu'une deuxième équipe comprenant Susan Helms dans l'I.S.S. et Janet Kava dans la navette spatiale Atlantis, manipulait deux bras robotisés.
Il a fallu six heures pour installer le SAS qui pèse 6,5 tonnes et qui a coûté 164 millions de dollars. Susan Helms a utilisé Big Arm (Gros bras), un grappin de 17,7 mètres de long fabriqué par le Canada pour transférer le sas d'Atlantis vers le module Unity de la station spatiale.
L'expérience a été importante, non seulement du point de vue du robot canadien, mais aussi pour la station elle-même qui est capable de participer activement à sa propre construction.
"En utilisant son propre bras, la station spatiale internationale est allée chercher l'élément à charger dans la cavité de chargement d'Atlantis et l'a installé," a expliqué Paul Hill, le directeur de vol de la mission." Et voilà!, a-t-il conclu, la station a un nouveau module flambant neuf."
Le bras a "calé" plusieurs fois durant les répétitions qui ont conduit à l'opération de dimanche. La N.A.S.A. et l'Agence spatiale canadienne ont expliqué que ces incidents étaient dûs à des problèmes de logiciels et que cela ne devrait plus se reproduire.
Guidée par la vidéo, Susan Helms a commandé le bras depuis un poste scientifique situé dans le module de laboratoire américain, Destiny.
A bord d'Atlantis, Janet Kava a utilisé le bras plus petit de la navette comme une grue mobile pour déplacer les marcheurs dans l'espace sur le site de construction, à plus de 230 miles au-dessus de la Terre.
Gernhardt et Really étaient en retard d'environ une heure quand ils ont commencé la première de leurs trois sorties prévues. Ils ont fait vite pour l'assemblage, gagnant 61 minutes sur le temps de travail estimé.
Jusqu'à cette mission, les occupants de l'I.S.S. ne sortaient de la station que par des sas situés sur la navette spatiale. Maintenant, les équipes vont pouvoir effectuer des sorties dans l'espace même quand aucune navette n'est amarrée.