PEKIN (AFP) - La Chine a fait un
nouveau pas vers un vol habité dans l'espace en récupérant
un troisième vaisseau spatial inhabité chinois après
une mission "réussie" d'une semaine dans
l'espace, a rapporté l'agence Chine nouvelle.GMT). Le
module orbital devrait continuer à tourner autour de la
terre au cours des prochains mois avant de se désintégrer
dans l'espace.
Une série d'équipements destinés
à simuler le métabolisme du corps humain dans l'espace
comprenant de faux astronautes avaient été placés à
bord du vaisseau, selon des indications fournies par la
presse officielle.
Chine nouvelle a précisé que le
vaisseau avait effectué 108 rotations au total autour
de la Terre et que les scientifiques allaient analyser
toutes les données obtenues par les instruments installés
à bord de Shenzhou III, qui doit être rapatrié sur Pékin
au cours des prochains jours.
Selon des responsables du programme
spatial chinois, cités par Chine nouvelle, Shenzhou III
"est techniquement adapté pour des
astronautes".
La Chine qui ambitionne de devenir
le troisième pays, après l'Union soviétique et les
Etats-Unis, à propulser des hommes dans l'espace, avait
effectué son premier vol inhabité dans l'espace en
novembre 1999. Le vaisseau, baptisé Shenzhou I avait
alors fait 14 fois le tour de la Terre en 12 heures.
Shenzhou II, lancé en janvier
2001, avait effectué 108 orbites avant de se poser une
semaine plus tard dans le plus grand secret, donnant à
penser aux experts occidentaux que le vaisseau avait raté
sa rentrée dans l'atmosphère.
Des responsables chinois avaient nié
cette version des faits, mais en termes assez vagues.
Selon Chen Yan, un expert indépendant
du programme spatial chinois, la Chine pourrait tenter dès
l'an prochain d'envoyer un homme dans l'espace. Si un
vol habité réussit, la Chine pourrait mettre sur pied
un laboratoire spatial dans les dix ans qui viennent,
puis envoyer des astronautes sur la lune d'ici 30 ans,
selon M. Chen.
Selon des diplomates occidentaux à
Pékin, le projet de vol habité spatial chinois est
surtout symbolique et destiné à soutenir la fierté
nationale, mais il permet également une série
d'applications militaires alors que le programme est
principalement géré par l'armée chinoise.