Mission
accomplie !
Le Canada a coopéré avec
l'Agence spatiale européenne (ESA) pour la mise au point d'ENVISAT,
un satellite d'observation qui a été lancé avec succès dans la
soirée du 28 février
Canada
01/03/2002 - L'Agence spatiale
canadienne a prêté main forte à l'Europe pour la construction
du plus gros satellite européen de l'histoire, conçu pour étudier
à la loupe l'état de notre planéte et l'impact des activités
humaines.
Le Canada a agi à titre de
membre de l'ESA à part entière. "Cet accord de coopération
entre le Canada et l'Europe existe depuis longtemps et facilite
les démarches administratives", a expliqué Frederic
Nordlund, du Service des relations internationales de l'ESA, à
Washington. "Moyennant un droit de participation, le Canada
peut contribuer à tous les programmes de l'Agence spatiale européenne,
à l'exception du programme scientifique", a-t-il ajouté.
Plusieurs entreprises
canadiennes ont été mises à contribution dans la conception d'ENVISAT.
Elles ont obtenu des contrats d'une valeur de 37 millions de
dollars. Parmi elles, la société de Québec, ABB Bomem, a aidé
au développement du spectromètre MIPAS, un appareil capable de dépister
les polluants industriels et les gaz à effet de serre. "J'ai
moi-même travaillé sur MIPAS quand j'ai débuté chez ABB Bomem
et je suis ravi de voir le satellite dans l'espace, prêt à
fournir ses données", a déclaré Jacques Giroux, directeur
du groupe des projets spéciaux en radiométrie.
Les entreprises MDA en
Colombie-Britannique, COM DEV en Ontario et EMS Technologies, à
Sainte-Anne-de-Bellevue, ont également fourni des composants nécessaires
à la construction du satellite. "On a requis nos services
pour le design et la fabrication de sous-systèmes électroniques
pour l'antenne du radar, qui captera des données de jour comme de
nuit et par tous les temps", a indiqué Panayotis Theophanous,
directeur du développement de EMS Technologies.
L'ESA a reçu 700 projets de la
part de chercheurs du monde entier qui souhaitent exploiter les
informations recueillies par ENVISAT. "21 projets proviennent
de scientifiques canadiens, très à cheval sur la protection de
l'environnement", a précisé Frederic Nordlund.
De la taille d'un autobus,
ENVISAT a à son bord dix instruments alimentés par un panneau
solaire, dont un radar pour cartographier la surface de la Terre,
un radiomètre pour mesurer la température des océans, ainsi
qu'un spectromètre pour surveiller l'état de l'atmosphère et
traquer la pollution. Si l'activation des appareils se déroulent
comme prévu, le satellite entrera pleinement au service de la
Terre d'ici à six mois.
Catégorie(s) de cet article : Espace
Aurélie
Deléglise
a.deleglise@cybersciences.com